Rénover une façade ancienne

Préparation, nettoyage, traitement et finition : l’essentiel du ravalement de façade.
Tous les 10 à 15 ans, le ravalement de façade est un passage obligé pour les propriétaires, tenus de maintenir en bon état de fonctionnement la façade et les accessoires apparents. Offrez une nouvelle jeunesse à votre maison en suivant quelques étapes élémentaires pour rénover les murs extérieurs.
Préparer le chantier
Avant de démarrer un ravalement de façade, plusieurs autorisations sont nécessaires : une déclaration préalable de travaux suffit en général, mais un permis de construire peut être demandé dans certains cas.
Pour l’installation d’un échafaudage, une autorisation est également requise si celui-ci empiète sur le domaine public. Renseignez-vous auprès de votre mairie.
Fixe ou sur roulettes, l’échafaudage vous permet d’être à l’aise pour travailler toute la surface sans trop vous fatiguer, il est donc conseillé même pour une maison de plain-pied.
Si la surface de votre façade est très importante et nécessite l’utilisation d’une sableuse, mieux vaut peut-être faire appel à un professionnel. De même, certaines façades sont plus faciles à rénover que d’autres : en pierre ou en brique, le travail sera plus laborieux, tandis qu’une façade en crépi sera plus simple à rénover.
Nettoyer et traiter sa façade
Quelle que soit sa composition, votre façade a subi des agressions plus ou moins importantes qu’il convient d’identifier afin de traiter les pathologies : pollution, décollement des peintures, fissures, dégradation des joints ou encore efflorescence (traces blanches).
Etape essentielle : le nettoyage de la façade sert à se débarrasser des salissures et de la pollution biologique comme urbaine. En règle générale, on utilise un nettoyeur haute pression (40-60 bars) qui désencrasse en profondeur la surface. Evitez cependant son utilisation sur une façade trop abîmée ou en cas de risque d’infiltration. N’oubliez pas, également, de protéger les zones à ne pas atteindre, comme les fenêtres.
Une fois votre façade bien propre (à brosser si nécessaire), traitez les pathologies de vos murs. Une surface friable, poreuse ou sujette aux infiltrations devra être traitée avec un produit antifongique.
Pour les fissures, une sous-couche de fixation ou une peinture de rénovation suffira pour celles de moins d’un millimètre (microfissures), tandis qu’il faudra combler les plus grandes avec un enduit de rebouchage ou un mastic spécial façade. Si les fissures sont très importantes, vous devrez peut-être les élargir à l’aide d’un grattoir pour les reboucher convenablement avant d’appliquer la sous-couche.
Choisir une peinture ou un crépi
Après avoir appliqué votre sous-couche ou vos divers traitements (48 heures après le passage du nettoyeur haute pression), vous avez le choix entre la peinture ou le crépi de façade. En plus de l’aspect esthétique, ces revêtements protègent la façade. Question coloris, vous aurez rarement le choix puisque la plupart des régions imposent une teinte.
En revanche, choisissez bien les propriétés de votre peinture, en plus de sa résistance à l’usure : la Pliolite, à base de résine, protège bien des remontées d’humidité et offre un fort pouvoir couvrant ; l’acrylique est simple à appliquer et ne dégage que peu d’odeur et la peinture de rénovation est particulièrement adaptée aux façades micro-fissurées. Le choix d’une gamme “climats extrêmes” peut également s’avérer judicieux, selon les précipitations et les conditions météorologiques que subit votre façade.
Côté crépi, la Pliolite et l’acrylique sont également disponibles. Attention cependant à la pose du crépi qui peut être assez difficile à réaliser parfaitement : pour obtenir la fameuse finition “à picots”, vous devrez passer un rouleau “nid d’abeilles” sur la surface peinte avant qu’elle ne sèche.
Olivier Peureau