Comment un mandataire est-il rémunéré ? La question est essentielle. Bien sûr, on connaît les principes de base qui régissent les émoluments des professionnels de la transaction : une commission est versée lorsque la vente ou l’achat a eu lieu. Mais il faut savoir que cette commission est versée à la structure, et non à la personne. Comment est calculé le « vrai » salaire d’un mandataire immobilier à partir de cette commission ? Faisons le point.
Avant toute chose, il est important d’apporter une précision : le salaire d’un mandataire immobilier est calculé différemment de celui d’un agent commercial indépendant qui exerce pour le compte d’une agence physique. Si vous avez besoin d’un rappel au sujet de la différence entre ces deux statuts, nous vous renvoyons à notre article sur le mandataire immobilier.
De fait, une agence a une présence physique, des bureaux, une vitrine… et des frais en conséquence, qu’elle doit prendre en compte. Un réseau de mandataires ayant des charges moindres (pas de bureaux physiques, sauf ceux du siège social), il est en mesure d’offrir à ses négociateurs des commissions bien plus attractives : en moyenne entre 80 et 85 % des honoraires perçus une fois la transaction conclue. Ce taux dépend rarement en dessous de 70 %.
Dans le jargon, on parle aussi de « rétrocession », dans le sens où la commission est touchée par le réseau, qui lui-même en reverse une partie au mandataire.
À partir de là, le salaire d’un mandataire immobilier est souvent fonction de certains paliers de chiffre d’affaires. Un négociateur indépendant qui génère un CA élevé (par exemple 100 000 euros annuels) peut faire grimper sa commission jusqu’à… 100 % ! Le réseau récompense ainsi ses meilleurs éléments, et utilise ce barème comme un levier de motivation. Néanmoins, il est important de comprendre que le taux de rémunération appliqué dépend du réseau de mandataires, et qu’il est donc nécessaire de choisir son partenaire de travail avec soin.